Et pour des loisirs collectifs accessibles à tous, t'es candidat(e) ?

Pour pouvoir s’épanouir et se construire, tous les enfants doivent, jusqu’à leur majorité, disposer du même droit d’accès aux loisirs collectifs

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Les loisirs contribuent au développement physique, moteur, cognitif, langagier et affectif des enfants et des adolescent·es. Ils leur permettent d’appréhender autrement ce qui est transmis par l’école et d’acquérir des connaissances et des compétences différentes de celles acquises dans le cadre scolaire.

L’importance du loisir collectif et non marchand est toute aussi centrale. C’est grâce au loisir collectif que les enfants et les adolescent·es peuvent se socialiser entre pairs et avec des adultes qui ne sont ni leurs parents ni leurs enseignant·es. C’est à travers les loisirs collectifs qu’ils développement des savoir-être et des compétences sociales indispensables pour vivre et agir ensemble et avec les autres.

Or, l’accès aux loisirs des enfants et des adolescent·es est aujourd’hui fortement inégalitaire en France selon les ressources de leurs parents et le territoire dans lequel ils et elles vivent.
D’où la nécessité de combattre les inégalités éducatives, sociales, culturelles et territoriales par un service public d’éducation qui permette l’effectivité de l’accès de tous et toutes à des loisirs collectifs dans un objectif d’épanouissement et d’émancipation.

Les loisirs collectifs proposés aux enfants permettent de développer des parcours éducatifs riches et choisis répondant aux principaux enjeux de société : éducation au développement durable, au numérique, aux sciences par les sciences, éducation artistique et culturelle, éducation au patrimoine, éducation aux médias et à l’information, éducation à l’image… Toutes ces pratiques éducatives adaptées à chaque âge contribuent à former des esprits libres capables de penser et de juger par eux-mêmes, capables de comprendre le monde et d’y agir.

Les loisirs collectifs contribuent à l’épanouissement, à l’émancipation et au bien-être des enfants et adolescent·es, donc à leur réussite éducative globale en intégrant le jeu et l’imaginaire comme éléments essentiels de leur développement.
Dès lors, loin d’être des activités mineures, les « lire, peindre, chanter » peuvent être autant de champs de découvertes, d’exploration, d’apprentissage et de valorisation à partir d’un apprentissage par le « faire » des enfants et des adolescent·es. Ils leur permettent de développer leurs sensibilités, leurs émotions leur créativité et leur imaginaire, le plaisir de rêver tant individuellement que collectivement.

Evoluer dans des espaces éducatifs collectifs ouverts à tous et toutes permet aux enfants et aux adolescent·es de faire l’expérience et l’apprentissage de la mixité sociale et de l’altérité. Parce qu’ils sont encore trop souvent exclus des espaces éducatifs, il est nécessaire d’être particulièrement attentifs à l’accessibilité de ces espaces aux enfants en situation de handicap, à ceux dont les familles sont dans des situations précaires et de pauvreté et à ceux en situation de migration dont les jeunes mineurs isolés. Ce afin de veiller au droit aux loisirs pour tous les enfants et adolescent·es au sein de structures de loisirs de droit commun afin de permettre à chacun·e de changer de regard sur les différences et de s’enrichir d’une dimension interculturelle et intergénérationnelle.

Les vacances constituent un temps de loisir éducatif long. Elles représentent donc pour les enfants et les adolescents une opportunité pour avoir du temps libre, s’initier à de nouvelles activités, rencontrer de nouvelles personnes. Pourtant, en France, 30% des enfants ne partent pas en vacances.
Les vacances collectives permettent d’accéder aux vacances mais également de développer l’apprentissage de l’autonomie, la socialisation et l’accès à la mobilité en proposant aux enfants et aux adolescent·es d’être des acteurs de leurs vacances. Les mini-séjours organisés à partir d’un centre de loisirs ou dans une base de loisirs offrent une première expérience de la séparation et du départ.

Le centre de loisirs est la seconde structure éducative collective après l’école. Il offre aux enfants et aux adolescent·es l’occasion de découvrir des activités, des pratiques, des modalités de fonctionnement différentes de l’école et de la famille. Il permet aux enfants et aux adolescent·es de jouer avec leurs pairs et d’échanger avec des adultes dans une attitude bienveillante sans enjeux de performance.
Pourtant, certains territoires ne sont toujours pas couverts et on constate une inégalité de la qualité des structures d’accueil en termes de bâti, d’aménagement des espaces, comme de formation des équipes. Ceci est d’autant plus vrai en ce qui concerne les structures destinées aux adolescent·es. D’où l’appel à la création d’un centre de loisirs à côté ou dans chaque école, en proximité de là où vivent les enfants, quel que soit le territoire, et d’un accueil adolescent·es dans chaque ville, village, quartier.

Alors que la démocratie ne se résume pas à l’acte de voter, elle pose l’enjeu de la nécessaire éducation à la citoyenneté. Les citoyen·nes et en particulier les jeunes, manifestent aujourd’hui une aspiration croissante à s’impliquer dans la chose publique, notamment à travers l’engagement au service d’une cause, dans des associations, des collectifs, via les réseaux sociaux ou sous d’autres formes de mobilisation. Eduquer à la citoyenneté et à la démocratie dès le plus jeune âge, c’est commencer par donner la parole aux enfants et aux adolescent·es et l’entendre. C’est les accompagner dans la construction et la formulation de leurs perceptions, de leurs propositions, de leurs opinions. Cela peut se faire dès le plus jeune âge en accompagnant les enfants et les adolescent·es à agir pour la collectivité à l’école, au collège, au lycée ou dans les espaces de loisirs.

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